Auguste, le rapatrié fauché et abandonné par sa femme


/
Par Akmel Yed Rapha&eum
Mis à jour le 2021-06-18 06:50:55

De nombreux jeunes ivoiriens migrent clandestinement vers l´Occident chaque année, espérant accomplir leurs rêves, en vain. C´est le cas d´Auguste, la quarantaine, père de deux enfants. Son aventure dans ce voyage clandestin, à ses risques et périls, a échoué et il est finalement revenu en Côte d´ivoire.


Rencontré à la cité estudiantine de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody dans la nuit du 21 mars 2021, August parle des difficultés qu’il endure dans sa nouvelle vie de rapatrié : « Quand je suis revenu de l’aventure, j’étais beaucoup désespéré parce que j’ai mis beaucoup d’efforts dans un voyage qui n’a pas marché. Je n’ai plus rien et tout le monde me rejette. Les gens disent que je suis inconscient, j’en ai beaucoup honte car je suis revenu sans rien. Je remets maintenant mon sort entre les mains de Dieu » confie-t-il.

Rapatrié de son aventure, August révèle avoir reçu 100.000 FCFA de l’Etat ivoirien et 100 euros (65 000 FCFA) de L’Organisation internationale des Migrants (OIM). « Je ne suis pas stable, j’ai bossé plus d’un an et demi, j’ai économisé 1 500 à 2 000 euros et j’ai été rapatrié. Je suis à présent fauché, tous ceux qui nous aidaient refusent maintenant de nous aider parce que ces gens pensent que nous allons utiliser leur argent pour migrer encore », explique encore Auguste.

Dans cette situation difficile, le rapatrié a heureusement un endroit où dormir : « J’habite à la Riviera 2, en cité universitaire. Je n’ai pas de maison, je n’ai pas de toit à moi. Je dis merci à mes amis de la FESCI qui ont accepté de m’héberger en cité » affirme-t-il d’un air m élancolique.

En vérité, August a tout perdu, même sa femme : « Quand je suis revenu au pays, ma femme m’a abandonné laissant à ma disposition mes deux filles parce que je suis revenu sans rien. Elle espérait en moi », déplore-t-il.

Akmel Yed

Raphaëlle Angoran

Akmel Yed Rapha&eum Retour 694 vues

Partenaires