2024-06-12 00:08:30
Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique en Côte d'Ivoire a causé 34 000 décès prématurés en 2016, dont 8 000 étaient des enfants victimes d'infections respiratoires. Ces chiffres glaçants révèlent l'ampleur de la crise sanitaire que nous affrontons.
Les cimenteries, avec leurs produits à un fort taux de Domestic Capacity Utilisation Factor (DCUF) (ou facteur d’utilisation de la capacité intérieure) situé entre 73 % et 78 %, contribuent largement à cette pollution mortelle.
Les dangers pour la santé sont omniprésents. La poussière de ciment contenue dans l'air rend la respiration difficile, crée un environnement insalubre pour les habitants dans le voisinage. La poussière recouvre tout, des maisons aux rues, transformant le quotidien en une lutte perpétuelle pour de l’air pur.
Les maisons deviennent des prisons barricadées pour se protéger de la poussière toxique, mais en vain. La pollution s'infiltre partout.
Les habitants suffoquent en silence face aux effets dévastateurs de ces cimenteries pollueuses. Les maladies respiratoires affectent particulièrement les plus vulnérables, les enfants et les personnes âgées.
Tels sont les résultats de nos recherches dans le cadre des Pratiques professionnelles 2024, régime jour, sur « Le phénomène des cimenteries pollueuses dans les quartiers résidentiels d’Abidjan ».
Nous les consignons dans le présent numéro du Journal-école, Le Communicateur. Pour sensibiliser les autorités compétentes à la délocalisation de ces installations vers des zones industrielles appropriées. La santé de la population doit primer sur la production de ciment.