2024-06-12 00:08:51
Après tout, la population n’a pas besoin de poumons sains quand elle peut avoir des de quoi construire. L’État, ce grand architecte, a trouvé la formule magique : pour quelques milliards de FCFA, il transforme nos quartiers en de véritables expositions de ciment.
Les cimenteries, qui ont remplacé nos arbres, s’élèvent fièrement, vomissant leur poussière comme un symbole de progrès. Quelle innovation ! De simples trottoirs devenus des scènes de balle poussières.
Mais ne nous méprenons pas, c’est une comédie avec un message profond : l’économie avant l’écologie. Un rire s’échappe des spectateurs masqués, tandis que l’État prend sa révérence, saluant sa propre performance dans ce drame économique.
Alors, rions ensemble de cette farce urbaine, où chaque inhalation est un rappel de l’humour absurde de notre réalité. Bravo, l’État, pour cette mise en scène bétonnée qui nous laisse… sans voix et qui est à couper le souffle.
Levons nos verres ou plutôt nos masques à oxygène à l’État, ce bâtisseur d’un avenir où l’économie respire mieux que ses citoyens.