2024-05-13 00:22:39
Cela est fait, et à présent, elle a à son actif 12 employés dont 8 filles et 4 garçons. Tous témoignent de l’abnégation et de la dévotion de leur patronne pour le travail bien fait. Ils l’appellent affectueusement ‘’Tantie’’. Une patronne, disent-ils, « au leadership aimant ». Pour Charles Koffi, un des employés, Nadège est une source d’inspirations : « C’est notre modèle à tous. Tous les matins, nous venons trouver qu’elle a déjà ouvert l’endroit et installé les premières chaises. C’est une vraie femme battante », soutient-il.
Au Nord-est d'Abidjan, dans la ville animée de Bingerville, se trouve un petit maquis communautaire appelé « Au Bandji », baptisé du nom du vin de palme en Baoulé. La tenancière est Dibi Amlan Nadège. Au départ, ouvrière dans une usine de ciment, elle s’est reconvertie dans la restauration. Elle a eu le nez creux. "Au Bandji" est rapidement devenu un lieu populaire dans le quartier.
Les gens viennent y déguster des plats traditionnels ivoiriens, écouter de la musique et profiter de l'ambiance conviviale. On y trouve entre autres mets, du placali ou de l'attiéké accompagné des sauces gnangnan et Gouagouassou.
Nadège est connue pour sa gentillesse et son hospitalité, et elle est toujours heureuse de discuter avec ses clients qui affluent chaque jour et qui ne cessent de vanter ses mérites et qualités. « C’est une femme, extraordinaire. En plus de ses plats succulents, elle sait accueillir les clients. C’est pourquoi nous l’aimons tous », déclare Armand Kouassi, un habitué des lieux.
Nadège Dibi Amlan nait et grandit à Divo, une ville située dans le Centre-ouest de la Côte d'Ivoire. Elle raconte son cursus à qui veut l’entendre. Dès son jeune âge, elle a dû travailler dur pour aider sa famille. Après avoir terminé ses études en comptabilité, Nadège trouve un emploi dans une usine de ciment à Cocody et y travaille pendant plusieurs années. Le travail est dur et physiquement épuisant.
Cependant, elle s’efforce d’y réussir avant d’être vite captivée par l’esprit d’entrepreneuriat, puis dépitée des tâches serviles dans l’entreprise. Elle se lance alors dans le business des maquis communautaires. « En vérité, j’étais fatigué du travail d’ouvrière. Nos patrons étaient des européens, excessivement exigeants pour des salaires discutables. Cela m’a contrainte à me lancer en 2020 dans l’entrepreneuriat, côté resto et je m’en réjouis », témoigne-t-elle.
Dibi Amlan a su surmonter les obstacles. Elle a réalisé ses rêves. Son histoire invite à la persévérance au travail, source d’épanouissement.