Stars des maquis communautaire : Depuis Yamoussoukro, Adéba Konan parle…


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Par Interview ré
Mis à jour le 2024-05-13 00:22:46

Il est l´artiste baoulé en vogue et bien sollicité dans les maquis communautaires d´Abidjan. Mais, c´est à Yamoussoukro que notre équipe de reportage a surpris Adéba Konan, Allangba Konan Serge Pacôme à l´état civil, ce lundi 21 Avril 2024, au ‘´Maquis Adéba Konan´´, dans la capitale politique du pays. La star a accepté de s´ouvrir au journal école de l´ISTC-Polytechnique, Le Communicateur. Interview exclusive.


Adéba Konan, que pensez-vous des maquis dédiés à la musique de terroir qui prospèrent en Côte d’ivoire ?

Les maquis communautaires sont une bonne chose. Ils contribuent à la promotion de la musique tradi-moderne. Ils rapprochent aussi les mélomanes de leur culture. Nous savons tous que les maquis baoulés ont été les premiers à voir le jour avec le maquis Baoulé de Koumassi.

Ces maquis ont-ils contribué à la promotion de votre carrière ?

Je dirai oui, après que j’ai eu de la notoriété. Adéba Konan a débuté dans les villages, les campements, les mariages et les funérailles. Avec mon style atypique (je suis déguisé souvent en femme) et mon humour particulier, j’ai pu me faire connaitre.

Les maquis communautaires que j’appelle espace de promotion de la musique du terroir ont donc servi de relais pour ma carrière. Je suis très reconnaissant aux promoteurs de ces maquis qui nous donnent de la visibilité. Ils contribuent énormément à la promotion de la musique tradi-moderne. Et moi je suis je suis le fruit de cette promotion.

Qu’avez-vous concrètement tiré de ces maquis pour votre carrière ?

 J’ai fait deux fois le Palais de la Culture à guichet fermé. C’est en partie grâce à ces relais que demeurent ces maquis. Oui ! Ce sont aussi de véritables business parce qu’ils sont rentables. Il suffit de voir le nombre de personnes dans ces espaces les week-ends.

Les taxes (municipales, impôts, Burida), mais également les salaires ou les primes de toutes ces personnes qui y travaillent pour sentir qu’il y règne de plus en plus une véritable professionnalisation de la musique tradi-moderne.

Ne craignez-vous pas que ces maquis deviennent une barrière à la cohésion sociale à cause de leur caractère tribal ?

 Non, je ne pense pas. Avez-vous déjà entendu parler d’un incident majeur dans un maquis baoulé ? Non ! On y renforce les alliances interethniques. Si un Agni, allié des Baoulés, s’y retrouve, il se sent en sécurité. Dans les maquis O’Baoulé, c’est la bonne ambiance et l’hospitalité.

Nous avons des maquis O’Bété, O’Wè, O’Gouro, etc. Ces lieux rapprochent aussi les peuples différents et permettent à des personnes d’y rencontrer leurs âmes sœurs. Ces mariages interethniques renforcent plutôt la cohésion sociale.

 

 

 

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