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Par Arsène Ass&eg
Mis à jour le 2024-05-13 00:23:05




Il règne un calme sur Aboboté, dans la commune d’Abobo, ce mercredi 19 avril 2024 à 17 h 30. Un calme qui contraste avec l’ambiance habituelle des week-ends dans cet espace dédié à la musique tradi-moderne baoulée. Une rencontre y est programmée avec le « capitaine » du maquis O’Baoulé. Il s’appelle Arsène Assè, manager de cet espace.
   L’homme a du charisme. La cinquantaine révolue, physique de sportif, visage rassurant, vêtu d’un ensemble tunique en Bazin riche, couleur rouge royale, il promène son regard sur son « espace ». Treize ans d’expérience professionnelle dans le management de ce maquis. Rien ne lui prédestinait une telle profession, lui qui est titulaire d’une licence en Histoire obtenue à l’Université de Félix Houphouët Boigny de Cocody.
    Quand la crise postélectorale de 2010 survint en Côte d’Ivoire, Arsène rejoint le pool média des Operations des Nations Unies en Côte d’ivoire (ONUCI). L’expérience professionnelle lui ouvre les portes des certains médias qui lui accordent une lucarne pour la promotion de la culture baoulé. C’est donc naturellement qu’il atterrit dans ce maquis sur recommandation d’un promoteur.
    « Faites quelque chose, et si ça ne fonctionne pas, essayez autre chose ». Ce conseil de F. Delano Roosevelt, ancien président américain parlant de la reconversion professionnelle, Arsène Assè le diplômé en Histoire, l’a appliqué en devenant plutôt mais manager de maquis, l’espace O’Baoulé d’Aboboté. L’homme est désormais une référence dans son domaine. Ses efforts sont reconnus par ses pairs et les promoteurs de maquis communautaires qui lui ont décerné le prix du « meilleur manager en 2015 ».
   Si Arsène est reconnu comme un bon manager, c’est surtout pour ses qualités humaines. C’est un homme calme, d’une sérénité inégalable. Sa rigueur n’entache nullement pas ses relations avec ses « patrons » et ses collaborateurs. En plus d’être un bon gestionnaire, il sait imposer un rythme à son maquis pour le faire vivre par sa créativité. Et le maquis O’Baoulé d’Aboboté ne désemplit pas.

Julien GOGO



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