2024-04-22 09:41:41
A 30 ans, Jésus Yabi concilie entreprenariat et maintenance des feux tricolores en panne. « J’ai toujours aspiré à la maintenance électronique. Aujourd’hui, j’ai réalisé ce rêve », déclare, joyeux, le jeune célibataire. Son cursus scolaire au Lycée professionnel d’Electronique et d’Informatique appliquée lui a donné beaucoup de notions qui lui ont permis de concevoir des feux tricolores en miniature et d’obtenir des trophées nationaux et internationaux.
Depuis 2022 M. Yabi s’impose dans le domaine de l’électronique en tant que maintenancier en électronique et en informatique. L’esprit de créatif, il a mis en place son entreprise spécialisée dans la maintenance électronique et informatique. « J’ai créé mon entreprise, Vanié Multi-Services (VMS) le 20 mars 2020. Elle collabore avec de grandes entreprises de la place », affirme le jeune chef d’entreprise, de haut de ses de 1,75 m, le teint clair.
Désormais, la maintenance des feux tricolores fait partie du quotidien de ce père célibataire, qui donne en quelques mots les modes et moyens de maintenances des feux tricolores.
« Je fais la maintenance des feux tricolores en fonction de la panne. Si la panne se situe au niveau de l’ordinateur des feux, nous vérifions les instructions qui sont exécutées sous forme de ligne de produit dans la partie production. Quand la panne intervient au niveau de la programmation, on reprogramme juste le feu. Si la panne est au niveau du LED qui est l’exode, nous le changeons et le feu fonctionne de nouveau », explique-t-il.
Jésus est passionné de l’électronique depuis son enfance. Il a donc mis tout en œuvre pour réaliser son rêve. Titulaire d’un Brevet de Technicien (BT) en électronique et d’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en Système électronique et informatique au Lycée professionnel d’Electronique et d’Informatique appliquée (LPLIA) d’Abidjan, il s’est spécialisé dans la régularisation des feux tricolores en panne.
Comme tout entrepreneur, est souvent confronté à des difficultés dans l’exercice de son activité : « Sur le terrain, il arrive souvent qu’on ne parvient pas à régler la panne sur place. Alors, je suis obligé de prendre du recul pour des analyses.
Cela affecte mon programme parce qu’elle peut prendre plusieurs jours, voire des semaines », déplore le maintenancier, pourtant satisfait de son travail : « Ce métier m’apporte beaucoup, j’arrive à percevoir entre 50 000 FCFA et plus sur une maintenance en fonction de la panne. Il m’ouvre plusieurs portes, me permet d’investir dans d’autres activités et financer mes études que je continue », se réjouit-il.
Jésus Yabi arrive à concilier son métier, l’entrepreneuriat, les études et son rôle de père célibataire. Ce qui suscite l’admiration de ses formateurs aujourd’hui collègues de travail. « Vanié est exceptionnel dans le travail. Quand il a une tache, il s’attèle à la terminer avant de faire quoique ce soit. Il est rigoureux, ambitieux, courageux. Je l’encourage dans ce qu’il fait », déclare Ouattara Adama, encadreur et collègue de Vanié Yabi.