Treichville, boulevard Valery Giscard, il est 14 heures et le soleil est ardent. Les étudiants d’une école de formation en électronique, le Lycée professionnel d’Electronique et d’Informatique appliquée (LPELIA), vêtus de leurs costumes de couleur bleu nuit et blanc, suivent avec attention une formation pratique dans une salle équipée : « La formation permet d’être polyvalent. Elle offre plusieurs débouchés. Des stages à partir de la deuxième année permettent d’approfondir nos connaissances », explique, joyeux, Charles Watta, étudiant en deuxième année de BTS. Ses camarades et lui estiment que cette formation qui se déroule en deux volets est indispensable à leur apprentissage. « Nous faisons la théorie et la pratique. La formation se déroule parfaitement et les outils mis à notre disposition contribuent à notre apprentissage », fait remarquer Bérénice Akaffou, une autre étudiante en deuxième année de BTS électronique.

En Côte d’Ivoire, le trafic routier est souvent perturbé par la panne récurrente des feux tricolores. D’où l’importance des maintenanciers pour la régularisation de ces feux, mais qui sont ces maintenanciers ? Quel type de formation suivent-ils ? Comment s’insèrent-ils dans le monde de l’emploi ? Comment la qualité de leur formation est-elle perçue ? Notre incursion dans ce lycée professionnel spécialisé nous a permis d’obtenir des réponses à ces questions que se posent les usagers sur l’entretien des feux tricolores à nos carrefours.

   Par exemple, ce lycée spécialisé en électronique met des moyens techniques à la disposition des apprenants pour approfondir leur formation : « Les salles et moyens techniques sont à la disposition des apprenants pour faciliter leur formation, notamment dans la conception des feux tricolores », indique M. Mory Traoré, informaticien de l’établissement. Résultat, des étudiants conçoivent des feux tricolores en miniature. C’est ce que révèlent Ibrahim Kandé, ancien étudiant de l’établissement : « Nous avons réalisé une piste en miniature pour chaque carrefour où se trouvait des feux tricolores. Nous avons aussi réalisé une imprimante 3D qui permet de faire sortir la forme et la boite dans laquelle les linters allaient contenir ».

   L’établissement offre également aux étudiants un accès au monde de l’emploi. « Le lycée recommande les apprenants aux entreprises qui souhaitent recruter des maintenanciers. La formation acquise après deux ans le BT et trois ans pour le BTS permet aux étudiants de réaliser des feux tricolores et d’en assurer la maintenance en en cas de panne », conclut M. Traoré, l’informaticien.

Le Lycée professionnel d’Electronique et d’Informatique appliquée (LPELIA) existe depuis 1988. L’accès à cet établissement se fait par voie de concours.

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Les deux types d’entretien des feux

   Il existe deux types de maintenances : la maintenance préventive et la maintenance curative. La maintenance préventive, comme son nom l’indique, consiste à prévenir la panne. Il s’agit de démonter, faire un nettoyage pour enlever la poussière qui se dépose sur les plaquettes et qui freine le bon fonctionnement du feu ou de changer les plaquettes défectueuses.

Quand a la maintenance curative, elle consiste à chercher la panne. Une fois la panne trouvée, on remplace la pièce défectueuse si elle est remplaçable. Dans le cas contraire, on remplace totalement le feu.

Pour éviter les pannes incessantes des feux tricolores, il faut procéder à une maintenance préventive deux fois par mois.

 C Siho et PKouamé