La folle course à l´information officielle sur la migration


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Par Rose De Lima Soro
Mis à jour le 2024-01-21 22:09:47

Djabaté Ahoua et Silué Marietou, étudiantes à l´ISTC-polytechnique, sont dans les locaux de l´Organisation Internationale pour les Migrants (OIM) depuis tôt, mercredi 17 mars, à la recherche de rendez-vous pour une interview. Elles cherchent une personne ressource sur le thème « L´Economie de la migration irrégulière en Côte d´Ivoire ». Marietou,tient à la main une enveloppe kaki contenant une lettre adressée au chargé de la communication de l´OIM. « C´est une autorisation d´accès que notre université a adressée au chargé de la communication de l´OIM pour que toute personne ressource nous accorde une interview », affirme l´étudiante.


Au siège de l’OIM, le vigile leur fait savoir qu’il faut un rendez-vous avant d’entrer dans les locaux et que le cabinet du chargé de la communication est un peu plus loin. Elles marchent donc jusqu’à ce cabinet où un autre vigile plus accueillant et souriant leur reçoit. Après les avoir écoutées, le vigile appelle le secrétariat du chargé de la communication. « L’assistant du Secrétaire de la communication va les recevoir les deux demoiselles », déclare le vigile aux étudiantes rassurées.

L’attente dure trente minutes d’attente. Un homme vêtu d’une chemise à rayure et d’un pantalon noir, s’approche d’elles et se présente comme étant l’assistant du secrétaire du chargé de la communication de l’OIM. Il prend l’enveloppe des mains de Silué puis repart dans le cabinet en promettant de faire un retour à leur rédactrice en chef. Mission à moitié accomplie, retour à l’école avec une lueur d’espoir.

Le même jour, dans l’après-midi, Rose De Lima, la rédactrice en chef, reçoit un appel de l’OIM. Mais, l’interlocuteur lui indique que l’OIM ne peut pas leur accorder d’interview en raison de l’agenda très chargé.  La déception est grande sur le visage de Rose De Lima.

Elle murmure, la voix suppliante : « Je m’attendais à une réponse favorable pour faire évoluer notre travail. Mais là, je suis vraiment tourmentée. Quelle autre structure pourra nous accorder une interview en rapport avec notre thème et notre angle, dans un bref délai. On veut bien travailler mais les gens n’acceptent pas de nous parler ». Complainte inutile, l’interlocuteur a déjà raccroché le téléphone.

La rédaction n’a donc pas pu faire l’interview ni avec L’OIM ni avec aucune autre structure. Surtout que pour eux, l’OIM était la structure qui pouvait répondre au mieux aux questions. Ainsi va la recherche d’infos officielles sur la migration clandestine en Côte D’Ivoire. Il faut faire avec !

Rose De Lima Soro

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