Conteneurs rouillés dans les rues d´Abidjan: Un phénomène aux origines lointaines


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Par Yetcha DOKAFOL et U
Mis à jour le 2025-03-30 14:32:44




   Kouakou Germain, responsable de la documentation de l’entreprise Konis Logistic, spécialisé dans l’import-export a révélé récemment à Abidjan-Vridi que faute d’acheteurs, sa structure n’hésite pas à déposer les conteneurs qui ne sont plus aptes au transport maritime et ferroviaire dans les rues d’Abidjan. Il a expliqué qu’il est difficile de vendre un conteneur. Selon lui, le prix de vente situé entre 4 à 5 millions FCFA n’attire pas beaucoup d’acquéreurs. L’entreprise se retrouve alors à parquer ces conteurs endommagés dans ses espaces de stockage, très vite débordés. « Dans ce cas, nous n’avons plus d’autres choix que de les entreposer dans certains espaces vides de la ville d’Abidjan et du district », a révélé M. Kouakou. Avant de souligner que sa structure réceptionne les conteneurs endommagés dans son parc conçu spécialement à cet effet. « Dès lors, nous cherchons rapidement des clients à qui les vendre pour ne pas être encombrés »

    Autre gestionnaire, mêmes difficultés. M. Lelourou, dont la société opère dans la manutention des conteneurs, explique que cette situation de conteneurs dans les rues d’Abidjan n’est pas nouveau : « Dans les années 1990, lorsque les commerçants n’arrivaient pas à faire écouler leurs marchandises dans le cas d’une location, nous étions obligés de trouver des sites dans leurs différentes communes pour stationner les conteneurs pour une période bien déterminée ». Et à l’homme de poursuivre : « Actuellement, ces sites sont devenus des points de relais pour mon entreprise afin de faciliter la récupération des marchandises par nos clients ».

    Le capitaine Loko Wilfried du Port autonome d’Abidjan soutient que sa structure n’a rien à avoir avec la prolifération des conteneurs dans la ville d’Abidjan. Il explique que les entreprises ou les personnes détentrices de conteneur sont informées du temps qui leur est accordé pour récupérer leur conteneur et faire place à d’autres. Selon lui, la commercialisation des conteneurs ou du contenu des conteneurs est un cas presque inexistant rencontré au port : « L’administration du port fait l’effort d’éviter le désordre et la surcharge pour garder le prestige de meilleur port dans la sous-région », insiste-t-il.

    Les statistiques du Port autonome d’Abidjan révèlent que le trafic conteneur a connu une progression de 46 %, passant de 840 926 conteneurs manutentionnés en 2022 à 1 230 000 en 2023. Les autorités portuaires ambitionnent d’atteindre la barre de 2 millions de conteneurs dès 2027, pour figurer dans le TOP 100 conteneurs.

Yetcha DOKAFOL

Unmi BEUGRE

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Acquérir un conteneur, une si longue procédure

 

Le client qui souhaite importer ou exporter des produits fait appel à un transitaire pour les démarches administratives. Ce dernier se charge de toute la paperasse au niveau des amateurs, les principaux propriétaires des conteneurs en location.

Après la réception des marchandises, le client est dans l’obligation de ramener le conteneur au propriétaire. Ainsi, à un client qui a sa marchandise et qui veut la faire voyager, l’armateur lui loue son navire et ses conteneurs.

Le client touche l’armateur par l’intermédiaire d’un transitaire auquel il fournit toutes les informations sur la nature, le type, la quantité des marchandises, le pays de destination, etc. Le transitaire, lui, récupère toutes ces informations et aide le client à avoir accès le plutôt possible au chargement ou au déchargement de sa marchandise.

Le fret est le terme technique utilisé pour désigner le transport des conteneurs.Telle est la procédure d’obtention d’un conteneur, dans l’importation ou l’exportation de marchandises, tout comme pour sa transformation.

 

Floriane SORO

et Schekinael AKE

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